14-07-2025
L'entreprise du nationaliste corse Marco Furfaro, incarcéré en Italie, visée par un incendie criminel
Une affaire dont les contours restent à éclaircir. Un incendie criminel a partiellement détruit, dans la nuit de samedi à dimanche, l'entreprise d'un militant
nationaliste corse
actuellement incarcéré en Italie pour avoir aidé dans sa cavale un chef mafieux italien, a indiqué lundi le parquet de Bastia.
L'incendie, à Lucciana (
Haute-Corse
), a touché l'entreprise « Casa di L'Ortu », propriété de Marco Furfaro, un pépiniériste de 56 ans détenu en Italie pour avoir porté assistance à Marco Raduano,
mafioso italien arrêté à Aleria
(Haute-Corse) le 1er février 2024.
La procureure adjointe de Bastia, Annouk Bonnet, a confirmé qu'il s'agissant bien d'un incendie criminel, un grillage protégeant l'entreprise familiale ayant été « sectionné », comme l'avait révélé le quotidien
Corse-Matin
.
Contacté, Me Marc-Antoine Luca, conseil de la famille Furfaro, a précisé que la compagne de Marco Furfaro avait déposé plainte à la suite de ce sinistre qui a totalement détruit une structure modulaire de 50 m2 où se trouvaient les bureaux de l'entreprise.
« Mes clients sont totalement dégoûtés par cet acte lâche. On profite de l'incarcération, très difficile, de M. Furfaro en Italie. Si aucune piste n'est privilégiée, il semble néanmoins que (…) cet acte pourrait n'avoir aucun rapport avec l'affaire pour laquelle il est actuellement incarcéré », a confié l'avocat bastiais.
En mai, par la voie d'un communiqué de presse, la femme et les filles de Marco Furfaro avaient fait état de menaces de mort à leur encontre.
Marco Raduano, ancien chef de la
Società Foggiana
, groupe mafieux actif dans la province italienne des Pouilles (sud), a reconnu être l'auteur de l'assassinat d'un gérant de plage en août 2023 dans l'île de Beauté. Une confession qu'il a faite après avoir obtenu le statut de « collaborateur de justice » en Italie.
Marco Furfaro est accusé par la justice italienne d'avoir transporté Marco Raduano lors de sa cavale, en Italie, en Espagne et en Corse, puis de l'avoir hébergé en Corse. Des faits pour lesquels il encourt six ans de prison.